Appel à communication
Vers une bioéconomie écologiqueInterroger les concepts et pratiques des sciences humaines et sociales2-4 juin 2025, Reims, FrancePrésentationLa bioéconomie promet de conduire la société vers une ère post-pétrole et de favoriser la transition écologique. Cependant, le terme lui-même reste controversé, car il recouvre un large éventail d’interprétations et d’approches, chacune ayant des implications significatives pour les modèles de développement économique, social et environnemental qui peuvent être poursuivis. Des institutions internationales telles que l'OCDE et l'Union européenne préconisent des visions distinctes de la bioéconomie, promouvant de nouvelles voies pour la valorisation des ressources organiques – y compris les organismes vivants et les matériaux alimentaires et non alimentaires – dans le cadre de la quête plus large d'une croissance verte et de la transition vers un nouveau modèle sociétal (OCDE, 2009, 2017 ; CE, 2012, 2018). Pourtant, cet objectif commun semble quelque peu insaisissable, chaque institution avançant sa propre compréhension de la bioéconomie. Par exemple, l'OCDE tend à privilégier une bioéconomie axée sur la biotechnologie, tandis que l'Union européenne favorise un modèle basé sur les bioraffineries et le développement régional. Ces perspectives divergentes sont renforcées par les ressources allouées aux secteurs scientifiques et technologiques pour tenir ces promesses concurrentes. Bien que ces positions semblent stables et largement acceptées, le domaine académique des sciences sociales – en particulier l'économie – continue d'identifier une multiplicité de modèles de bioéconomie, remettant en question la possibilité d'arriver à une définition ou à un cadre unifié. (ex. débat autour de la croissance verte, la décroissance, la post-croissance). L'émergence de nouveaux programmes de recherche, tels que ceux axés sur la "bioéconomie circulaire" visant à promouvoir la croissance verte, et la renaissance d'une bioéconomie écologique, conceptualisée initialement dans les années 1960 par des économistes du développement hétérodoxes pour contester le mythe de la croissance infinie et du productivisme (Georgescu-Roegen, 1971 ; Sachs, 1981 ; Passet, 1979), n'ont fait que contribuer à la diversification de la compréhension de la bioéconomie. Orateurs invités
Thèmes de contribution
Types de contributions
Toutes ses contributions seront évaluées sur la base d'un résumé de 1 à 2 pages (1000 mots maximum). Propositions de sessions spéciales
Les propositions de sessions spéciales axées sur les thèmes de la conférence sont les bienvenues. Chaque proposition doit inclure un titre, une brève description (300 mots) et, si possible, les noms des présentateurs (3 à 4), accompagnés d'un résumé de leurs contributions. Ces sessions sont conçues pour encourager des discussions approfondies sur des aspects spécifiques de la bioéconomie. Les sessions spéciales peuvent comporter des présentations de recherches scientifiques, des vitrines de projets de recherche et des initiatives menées par les acteurs de la bioéconomie. |
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